- bruiner
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• 1680; de bruine♦ Tomber de la bruine. Il a bruiné toute la journée. ⇒ pleuviner.bruinerv. impers. Pleuvoir en bruine. Il ne cesse de bruiner.⇒BRUINER, verbe impers.Tomber de la bruine. Il avait bruiné tout le matin un petit crachin serré, amer, pénétrant (P. VIALAR, La Mort est un commencement, Le Petit jour, 1947, p. 304).— P. anal., littér. [En tournure pers.]♦ Se résoudre en bruine, tomber en bruine. Le torrent (...) tonne et bruine dans une noire caverne (JAMMES, Mémoires, 1921, p. 83).♦ Tomber comme de la bruine. La nuit bruine sur les villes (LAFORGUE, Les Complaintes, 1885, p. 114).Rem. On rencontre dans la docum. le part. prés. adj. bruinant, ante. Qui tombe en bruine. Une petite pluie bruinante (DRUON, Le Lis et le lion, 1960, p. 211).Prononc. :[
], (il) bruine [
]. Pour la diérèse et la synérèse, cf. bruine. Étymol. et Hist. 1. 1551 « endommager par la bruine » (COTEREAU, Trad. de COLUMELLE, IV, 29 dans HUG.); 2. 1680 « faire de la bruine » (RICH.). Dér. de bruine; dés. -er. Fréq. abs. littér. :27.
bruiner [bʀɥine] v. intr. impers.ÉTYM. 1680; 1551, autre sens; de bruine.❖♦ Faire de la bruine. ⇒ Brouillasser, crachiner, pleuvasser, pleuviner. || Il a bruiné toute la journée. || Il ne fait que bruiner.1 Le vent était tombé, il bruinait, et la lueur des réverbères n'était qu'un halo dans le brouillard.Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 9.2 Il bruine toujours sur Paris et, dans l'avenue Victor-Hugo, les rares passants s'empressent de regagner leur domicile.René Floriot, La vérité tient à un fil, p. 34.♦ Littér. Tomber comme de la bruine, en bruine.
Encyclopédie Universelle. 2012.